« Je sonnais pour la première fois à la porte du cabinet de Thibaut en juillet 2002. A cette époque je participais pour la première fois aux championnats d’Europe d’aviron avec l’équipe nationale, je venais de réussir brillamment ma quatrième secondaire et ma vie sociale et affective ne souffrait d’aucune carence particulière. Certains vont voir Thibaut pour remédier à leurs problèmes, moi j’y allais pour garder ce rythme de vie que je m’imposais et qui, j’en étais sûr, ne ferait qu’augmenter en intensité.
Ce qui m’a plu d’entrée chez Thibaut c’est qu’il m’a rassuré. J’avais enfin trouvé quelqu’un qui parlait librement (et avec expérience) de ce qu’alors moi je pensais tout bas. Thibaut fut, par exemple, le premier à me parler de choses essentielles comme l’humilité, la complémentarité entre sport, études et vie sociale, la défaite, la respiration, la valeur du travail, le regret, etc. La vraie force de Thibaut fut de me faire appliquer ces notions, ces valeurs, dans ma vie de tous les jours. Petit à petit les opinions s’affinent, les valeurs prouvent leurs forces sur le terrain, la confiance en soi et en ses compétences se construit sur une base plus solide.
‘Une base solide’ c’est exactement ce que j’ai appris à construire chez Thibaut pendant toutes ces années. Une base adaptée à mes propres besoins, à mes propres objectifs. Une base sur laquelle reposent confortablement toutes mes compétences (qu’elles soient physiques, mentales ou académiques) et toute ma personnalité (sentiments, caractère, affection, etc.).
Construire ces fondations n’a pas été facile et s’il est bien une chose que j’ai apprise c’est qu’elles doivent sans cesse être redéfinies, renforcées, renouvelées. Mais Thibaut m’a donné les meilleurs outils pour cela. Mieux encore, comme on règle une voiture de course aux dimensions exactes de son conducteur, Thibaut m’a donné mes outils. Pouvoir se remettre en question, prendre son temps, faire des choix/prendre des décisions, savoir se connaître, savoir s’encadrer, tout ceci fait partie de cette immense bibliothèque dans laquelle je me sers tous les jours.
Aujourd’hui j’étudie dans l’une des plus prestigieuses universités des Etats-Unis et je rame toujours au niveau international. Ce ‘rythme de vie’ que je trouvais déjà lourd à 16 ans, aujourd’hui je l’ai multiplié par 10 tout en restant le Clément que ma famille et mes amis aiment et respectent. Le secret n’était pas de s’imposer un certain rythme de vie mais de trouver sa propre vitesse ainsi que sa propre logique. Et cela je ne l’aurais compris que bien plus (trop) tard sans la sagesse de Thibaut. »
Clément
New York, Septembre 2007.
